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Paris, porte de la Chapelle, 1964

Qui ?
Les films d’Armand Viard ont été déposés à Mémoire filmique d’Île-de-France par sa petite-fille, Sandrine Bouvier, en novembre 2021. Ce dépôt a été initié par l’association Ofnibus qui répertorie les fonds amateurs existants sur le territoire national.
On sait du réalisateur qu’il a été photographe et qu’il a tenu une boutique à Levallois-Perret puis à Saint-Maur-des-fossés. À partir de sa pratique photographique, il s’est initié très rapidement au cinéma et a réalisé de nombreux films.
Dans cet extrait, les images sont certainement issues de films promotionnels de la société de travaux publics “Valentin”, pour laquelle, le réalisateur a filmé la construction du boulevard périphérique parisien.
Quoi? 
Le périphérique parisien, c’est 36 km de voies rapides qui entourent la ville.
En France dans les années 60 l’emploi dans les branches du tertiaire a augmenté très vivement. En région parisienne, les sièges sociaux se déplacent vers l’Ouest et les artisans quittent leurs ateliers à l’Est. Par conséquent, une des priorités a été de rallier les axes est-ouest de Paris, afin de fluidifier le trajet domicile – travail. Après, plusieurs plans urbanistiques qui ont été proposés c’est la solution d’une route autoroutière reliant l’est à l’ouest qui est adoptée.
Quand ?
Pour faciliter la circulation automobile qui s’accroit dans les années 50 et pour faciliter les déplacements entre Paris et les communes avoisinantes, le projet du boulevard périphérique sous sa forme actuelle a été lancé en 1956 et a été inscrit au plan d’urbanisme directeur de la ville de Paris en 1959.
L’extrait présenté a été tourné lors de la construction de l’échangeur de la porte de la Chapelle. Les travaux de cet édifice ont commencé en octobre 1964 et l’échangeur a été mis en service en octobre 1966.
 
 
Où ?
Sur ces images Armand Viard a filmé la porte de la Chapelle, c’est l’un des premiers échangeurs de cette ampleur qui a été construit. Ses 4.5 km de voies de raccordement permettent de passer du périphérique à l’autoroute.
On peut remarquer sur ces images, une disparité d’infractructure entre l’ouest et l’est. À l’ouest le périphérique est intégré au paysage, avec des échangeurs souterrains et des ponts aménagés tandis qu’ à l’est les échangeurs sont faramineux et construits hors site, ce qui créé un paysage peu harmonieux et une nuisance sonore très importante pour les riverains.